Polémique en Egypte autour d’une exposition au musée néerlandais de Leyde

L’exposition « Kemet » au Musée national des Antiquités de la ville néerlandaise de Leyde, qui a pour objectif d’explorer l’influence de l’Egypte ancienne et de la Nubie dans l’art des musiciens originaires d’Afrique depuis plus de 7 décennies, a mécontenté les autorités égyptiennes.

Dans le cadre de cette exposition apparaissent notamment la chanteuse Beyoncé en reine Néfertiti sur une photo et dans une vidéo, son homologue Rihanna dansant devant des pyramides exposées non loin de bustes anciens. 

En réaction, le service égyptien des antiquités a affirmé que le musée «falsifiait l’histoire» avec son approche «afro-centrique» et condamné l’appropriation de la culture égyptienne, d’après la presse néerlandaise.

Pour sa part, le musée de Leyde a dénoncé certains commentaires « de nature raciste ou offensante » postés sur les réseaux sociaux après le début de la polémique. Ce qui se voulait être une fête stimulante de «l’Egypte dans le hip-hop, le jazz, la soul et le funk» est devenu l’objet d’une bataille culturelle.

Sur son site web, le musée de Leyde qui a réservé une section à l’«agitation» autour de cette exposition, s’est engagée à effacer les commentaires blessants sur ses réseaux sociaux, expliquant que l’exposition, qui s’est ouverte fin avril et se poursuivra jusqu’en septembre 2023, avait pour but de « montrer et comprendre la représentation de l’Egypte ancienne et les messages musicaux par des artistes noirs » et de « montrer ce que la recherche scientifique et égyptologique peut nous dire sur l’Egypte ancienne et la Nubie ».