Démocratie, modernisation de l’état, fonctionnalités économiques, pôles de développement intégré, solidarité entre les régions voisines et interaction entre les populations. Autant de critères sur lesquels s’est basée la commission consultative sur la régionalisation pour le découpage régional. A travers la nouvelle configuration des régions, dont le nombre est passé de 16 à 12, les régions seront désormais des entités territoriales fonctionnelles et institutionnelles.
Le découpage régional a eu pour principale visée de réduire le faussé qui sépare des régions relativement riches de régions extrêmement pauvres. En d’autres termes, le découpage a été fait de manière à garantir un certain équilibre entre les régions et à créer des synergies. Ainsi, la création de systèmes, de modes de fonctionnement devrait permettre de résorber les déséquilibres entre les régions.
Le projet de régionalisation avancée s’inscrit pleinement dans une logique de consolidation démocratique. Celui-ci devrait se traduire par une déconcentration de l’état voire une décentralisation progressive. Ce qui implique, probablement à plus long terme, une profonde réforme des structures étatiques. En attendant, les présidents des conseils régionaux verront leurs pouvoirs étendus. Ces derniers seront directement élus au suffrage universel et ne seront plus sous la tutelle des gouverneurs et des walis. Les présidents des conseils régionaux bénéficieront ainsi d’une plus grande autonomie et d’une plus grande marge de manœuvre. Et l’exécutif des assemblées régionales leur reviendra de plein droit. Le projet de régionalisation avancée s’inscrit dans une logique de contrôle de légalité que dans une logique de tutelle, exception faite cependant de certains cas où le walis serait amené à constater certaines irrégularités dans la gestion locale. Celui-ci pourra ainsi saisir le juge. Pour l’heure, cette disposition n’est toujours pas entrée en vigueur. Pour sa part, l’état conserve ses fonctions régaliennes.
A la région comme échelon de la démocratie, s’ajoute la région comme intégrateur des politiques de développement. En effet le projet de régionalisation avancée est également destiné à favoriser un développement intégré et durable en matière économique, sociale, culturelle et environnementale. L’importance accordée à la région réside dans la volonté d’en faire un échelon capable d’assurer une meilleure coordination entre les autres collectivités territoriales et une meilleure harmonie entre les politiques de développement de ces dernières.
Le projet de régionalisation avancée devait prochainement être soumis au vote. Selon certains, ce dernier devrait se tenir en août, lors de la session extraordinaire du parlement.