En l’espace de sept jours, 44 personnes au minimum ont été abattues dans divers Etats du Brésil. Les forces de l’ordre de ce pays sont réputées pour être particulièrement brutales.
Depuis vendredi dernier, la police brésilienne, forte de 600 de ses éléments, mène dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est) l’opération « Escudo » (bouclier) : cette offensive a été initiée en représailles au décès d’un agent de police tué au cours d’une patrouille à Guaruja, à 60 km de Sao Paulo.
De manière officielle, cette opération a été entamée afin d’enquêter sur la mort de ce policier et de combattre le narcotrafic. Elle doit s’étendre jusqu’en fin août. Mais des habitants font état d’exécutions sommaires et de cas de torture. Des organismes de la société civile assimilent cette opération à de la vengeance. Au moins 16 personnes ont été abattues et plus de 80 personnes interpellées, parmi lesquelles un suspect dans l’affaire.
Les forces de l’ordre brésiliennes sont particulièrement violentes. D’après l’ONG Forum de sécurité publique, chaque jour en 2021, il y a eu 17 morts en moyenne dans ce pays. Depuis une semaine, d’autres opérations policières ont également fait 9 morts dans l’Etat de Rio de Janeiro (sud-est) et 19 dans celui de Bahia (nord-est).