Dix éléments des forces du régime syrien tués dans une attaque de l’organisation EI  

Dix membres des forces du régime syrien ont été tués et six soldats blessés, dont certains grièvement, dans une attaque armée menée par le groupe Etat islamique (EI) dans le Nord de la Syrie, a rapporté hier mardi l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres.

L’ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources d’information en Syrie, a révélé que «l’Etat islamique a attaqué lundi soir des positions et des barrages tenus par des membres des forces du régime, mettant le feu à des véhicules militaires et des préfabriqués» à l’Est de la province de Raqqa.

Il s’agit de la deuxième attaque d’ampleur de l’organisation djihadiste en une semaine. Le 1er août, sept personnes dont cinq soldats syriens, avaient péri dans une attaque du groupe EI contre un convoi de camions-citernes transportant du carburant dans une zone désertique du Centre de la Syrie.

Par ailleurs, quatre militaires syriens et deux combattants pro-iraniens ont été tués lundi dernier à l’aube, lors de frappes israéliennes ciblant des positions militaires et des dépôts d’armes dans la périphérie de Damas.

L’Etat islamique avait profité de la guerre pour prendre le contrôle de vastes territoires en Syrie. Pendant plusieurs années, la ville de Raqqa fut la capitale de son « califat » autoproclamé, où il a été défait en 2017, chassé par les forces kurdes et la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis.

Aujourd’hui, les forces gouvernementales contrôlent des zones rurales dans l’Est et le Sud de la province de Raqqa, le reste étant aux mains des forces kurdes.

Mais malgré la perte en 2019 de ses derniers fiefs, le groupe djihadiste, qui a annoncé la semaine dernière la mort de son chef Abou al-Hussein al-Husseini al-Qourachi, tué lors d’affrontements dans le Nord-ouest de la Syrie, a multiplié depuis début décembre dernier, les attaques meurtrières en Syrie.

Il a visé des civils, des forces dirigées par les Kurdes, des soldats syriens ou des combattants pro-iraniens alliés du régime de Bachar Al-Assad, tout en menant aussi des attaques en Irak, pays voisin où EI s’était aussi emparé de larges territoires à partir de 2014, avant de les perdre en 2017.