Le gouvernement italien a fait état lundi dernier, de son intention de mettre en place une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des banques, qui jouissent de taux d’intérêt importants, avant de se rétracter dès mardi soir, suite aux chutes des actions des établissements bancaires en Bourse.
Plus précisément, les autorités italiennes avaient évoqué lundi, la mise en place d’une taxe de 40 % sur les superprofits des banques. C’est le vice-premier ministre, Matteo Salvini, qui a fait cette annonce visant à compenser le coût pour les ménages et les sociétés de la hausse des taux d’intérêt de la BCE.
Mais, 24 heures après, cette disposition a entraîné la chute des titres du secteur bancaire et financier italien en Bourse. A titre illustratif, les groupes bancaires Intesa Sanpaolo et Unicredit ont respectivement dévissé de 8,6 % et 5,9 % à la clôture. La nouvelle taxe instaurée en Italie a également eu un impact négatif sur les actions de banques ailleurs sur le continent européen.
En réaction, le ministère italien de l’Economie a annoncé ce mardi dans la spirée un décret « afin de préserver la stabilité des institutions ». Ce texte prévoit « un plafond pour la contribution, qui ne peut excéder 0,1 % du total des actifs » d’une banque. Ainsi, dès le lendemain matin, Intesa Sanpaolo et Unicredit ont respectivement progressé de 2,3 % et de 4 %, de même que les autres titres du secteur bancaire.
Les établissements bancaires qui ont « déjà ajusté leurs taux » en diminuant l’écart entre les taux d’emprunt et la rémunération des comptes courants « ne seront pas affectés de manière significative » par la taxe, s’est également engagé le même ministère mardi soir.