L’Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO), a annoncé hier mercredi que la fusée non habitée Chandrayaan-3 a réussi son alunissage près du pôle Sud de la Lune, un exploit qui fait entrer l’Inde dans le club très fermé des pays ayant réussi un alunissage contrôlé.
L’alunissage de la mission Chandrayaan-3, qui signifie « vaisseau lunaire » en sanskrit, s’est produit à 14h34, heure française. Conçu par l’ISRO, Chandrayaan-3 comprend un module d’atterrissage baptisé Vikram, signifiant « vaillance » en sanskrit, et un robot mobile, appelé Pragyan (« sagesse») pour explorer la surface de la Lune.
Lancée il y a six semaines, cette mission a été la plus lente à atteindre la Lune que les missions américaines habitées Apollo des années 1960 et 1970, qui y étaient parvenues en quelques jours.
Quatre ans après une première tentative avortée, et quelques jours après le crash d’une sonde russe dans la même région du pôle Sud de la lune, peu exploré, le pays l’Inde a rejoint le club très restreint des nations qui sont parvenues à mener avec succès une telle opération, à savoir l’Union soviétique, les Etats-Unis et la Chine, en effectuant pourtant nombre de ses programmes à des coûts bien moindres.
Le programme spatial indien est doté d’un budget relativement modeste mais qui a été considérablement augmenté depuis sa dernière tentative de placer une sonde en orbite autour de la Lune en 2008. Le coût de 74,6 millions de dollars, selon les médias, de la mission Chandrayaan-3, bien inférieur à celui des autres pays, témoigne d’une ingénierie spatiale frugale.