Les Emirats arabes unis comptent investir 4,5 milliards de dollars dans les énergies propres en Afrique

A l’occasion du premier Sommet africain sur le climat qui se tient dans la capitale kenyane Nairobi, dans l’optique de promouvoir le potentiel de l’Afrique dans les énergies vertes, les Emirats arabes unis ont annoncé ce mardi, leur décision d’injecter 4.5 milliards de dollars dans les énergies propres en Afrique. 

Dans un discours, Sultan Al Jaber, ministre de l’Industrie et des Technologies des Emirats arabes unis également PDG de la société gouvernementale d’énergies renouvelables «Masdar», a déclaré que ces investissements vont permettre de lancer plusieurs projets rentables dans le secteur des énergies propres. 

Dans le détail, cet investissement vise à développer « 15 GW (gigawatts) d’énergie propre d’ici 2030 » et à « catalyser au moins 12.5 milliards de dollars supplémentaires provenant de sources multilatérales, publiques et privées ». 

Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables, la capacité de production d’énergies renouvelables du continent africain était en 2022 de 56 gigawatts. 

Bien que l’Afrique ne contribue qu’à 2% à 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle souffre de manière disproportionnée du changement climatique, accablée par des épisodes de sécheresse et d’inondations de plus en plus extrêmes selon les chiffres de l’ONU. 

Les experts estiment qu’une transition énergétique propre dans les pays en développement est cruciale pour tenter de maintenir l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat, qui consiste à limiter le réchauffement climatique « bien en-dessous de deux degrés Celsius depuis l’époque préindustrielle, et de 1,5°C si possible. 

Pour y parvenir, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) affirme que les investissements devront atteindre 2.000 milliards de dollars par an d’ici une décennie, soit une multiplication par huit, alors que, malgré sa richesse en ressources naturelles, l’Afrique, dont les pays sont paralysés par le fardeau croissant de leur dette et le manque de financement, n’enregistre que 3% des investissements énergétiques dans le monde.