Le gouvernement italien entend instaurer des tests pour vérifier l’âge des mineurs migrants susceptibles d’être provisoirement hébergés dans des structures d’accueil pour adultes.
Dans cette perspective, l’exécutif chapeauté par Giorgia Meloni a présenté un nouveau texte de loi approuvé mercredi soir en Conseil des ministres, qui stipule que les mineurs non accompagnés âgés de plus de 16 ans pourront être admis durant une période maximale de 90 jours dans des espaces dédiés dans les centres d’accueil destinés aux adultes.
Cette proposition de loi doit encore recevoir l’approbation du Parlement, où la coalition gouvernementale au pouvoir en Italie est majoritaire.
En réaction, le porte-parole de l’UNICEF en Italie, Andrea Iacomini n’a pas caché son inquiétude à ce sujet, estimant qu’«on ne peut pas les mettre avec les adultes».
D’ordinaire, les mineurs non accompagnés, mères avec enfants ou femmes enceintes sont logés dans des centres d’accueil dotés de services sociaux et sanitaires centrés sur l’intégration, où ils peuvent suivre des cours de langue et une formation professionnelle.
La première ministre italienne a soutenu cette réforme en affirmant que, dorénavant, l’ensemble des femmes, y compris celles qui ne sont pas enceintes ou sont sans enfants, seront dirigées vers ces centres. Mais la proposition de loi concerne avant tout les mineurs migrants déclarant avoir moins de 18 ans pour éviter l’expulsion.
Le texte prévoit les « mesures anthropométriques » et les examens médicaux, parmi lesquels des radiologies, afin de déterminer l’âge des migrants supposés encore mineurs.