Le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé lundi soir être candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle de décembre.
Au terme d’une conférence pendant laquelle il est revenu sur « dix ans de succès », le dirigeant égyptien a déclaré vouloir « se présenter pour continuer à rêver avec un nouveau mandat ». Et d’ajouter dans la foulée : j’invite « tous les électeurs à voter, et ce, même si ce n’est pas pour moi ».
Alors que ses adversaires dénoncent des « attaques » à l’encontre de leurs partisans, des milliers de personnes appuyant Abdel Fattah al-Sissi avaient été conduites au moyen de bus vers des places dans l’ensemble des grandes villes où leur joie était diffusée en direct sur la scène où Sissi s’exprimait.
Le président égyptien avait élu pour la première fois à la magistrature suprême en 2014, recueillant 96 % des suffrages exprimés. Et, en 2014, Il avait été réélu avec 97 % des voix. Lors de ces deux scrutins, l’opposition était soit en proie à une sévère répression, soit fantoche. Dans ces conditions, bon nombre d’observateurs s’attendent à ce qu’Abdel Fattah al-Sissi remporte la prochaine présidentielle. Néanmoins, de plus en plus d’opposants s’en prennent à lui directement et aux puissantes forces armées dont il est issu, ce qui est inédit depuis son accession au pouvoir.