L’état-major des armées a indiqué ce jeudi que les troupes françaises déployées au Niger vont amorcer leur retrait du pays « dans la semaine, en bon ordre et en coordination avec les Nigériens ».
Quelque 1 000 soldats et aviateurs français sont déployés sur la base aérienne française de Niamey et 400 à Ouallam et Ayorou, dans le nord-ouest, aux côtés des Nigériens, dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, sanctuaire du groupe Etat islamique.
Comme au Mali, les militaires déployés sur les bases avancées devraient être les premiers à se désengager. Les destinations des matériels ne sont pas encore arrêtées et pourraient se décider entre le territoire national, en priorité, le Tchad voisin, qui accueille l’état-major des forces françaises au Sahel, ou encore d’autres théâtres.
Le Niger servait, depuis 2013, de plateforme de transit pour les opérations antiterroristes menées au Mali, avant de devenir le cœur du dispositif français dans la région après le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso, depuis l’été 2022.
Cette décision de retrait de troupes françaises intervient après un bras de fer de plus de deux mois avec le régime militaire issu du coup d’Etat du 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum.
Le 24 septembre, le président français Emmanuel Macron avait annoncé la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1 400 militaires français présents dans le pays sahélien « d’ici la fin de l’année », se conformant ainsi à la volonté des nouvelles autorités qui ont dénoncé les accords de défense liant Niamey à Paris. Le régime militaire au pouvoir à Niamey avait accusé cette semaine la France de ne pas être « dans une logique de quitter le Niger ».