Les récentes attaques du Hamas contre Israël pourraient avoir un impact géopolitique majeur dans la région. Devant la marginalisation de la cause palestinienne, ce mouvement islamiste s’oppose au rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Etat hébreu.
D’après bon nombre de spécialistes, l’interruption du processus de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël est la première conséquence de ce conflit armé. Pourtant, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, était censé se rendre, au cours de ce mois, dans la capitale saoudienne, Ryad, et sur le sol israélien afin de peaufiner un projet qui constitue une priorité de politique étrangère pour le chef d’Etat américain, Joe Biden.
Constatant un rapprochement de plus entre le royaume wahhabite et l’Etat hébreu en sus des accords d’Abraham qui normalisent les rapports entre Israël, les Emirats Arabes Unis (EAU) et Bahreïn, le Hamas a voulu marquer de manière violente son opposition à ce processus.
« Le Hamas a décidé de rappeler la cause palestinienne au monde arabe qui est en train d’abandonner les derniers tabous au sujet de ses efforts de normalisation avec l’Etat d’Israël. Mais aussi au monde en général, préoccupé par des crises plus dangereuses pour la paix mondiale qui ont relégué la question palestinienne au vingtième plan », a estimé Pascal de Crousaz, spécialiste du conflit israélo-arabe et des Accords d’Oslo.