Attaque du Hamas en Israël : Tous les regards se fixent sur l’Iran

Alors que le mouvement armé libanais du Hezbollah a tiré des roquettes vers le nord de l’Etat hébreu, le général Charles Q Brown, le plus haut commandant de l’armée américaine, a prévenu hier lundi l’Iran de ne pas se mêler à la crise en Israël, disant ne pas vouloir que le conflit s’élargisse. 

Le général Brown s’adressait à un groupe restreint de journalistes présents à bord de l’avion qui l’emmenait à Bruxelles dans ce qui constituait sa première prise de parole publique depuis sa confirmation à son poste le mois dernier. 

Il a souligné que Washington va rapprocher d’Israël un porte-avions, en plus de l’envoi immédiat d’aides sécuritaires supplémentaires, de défenses aériennes et de munitions, sont autant de messages de dissuasion « pour éviter un élargissement de ce conflit spécifique ». 

Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche avait estimé que Téhéran était complice du fait de son soutien au Hamas, tout en indiquant que Washington ne disposait d’aucun renseignement ou preuve suggérant une implication directe de l’Iran dans les attaques menées ce week-end par le groupe palestinien en Israël. 

Selon un article du Wall Street Journal, des responsables iraniens auraient coordonné et donné le feu vert à l’offensive sans précédent lancée par le Hamas contre Israël. Une telle implication pourrait mener à une riposte de l’Etat hébreu et donc à une escalade du conflit. Mais Téhéran nie, tout en les soutenant, tout rôle actif dans ces raids sanglants qui ont fait au moins 700 morts côté israélien et 560 tués côté palestinien selon les communiqués des autorités respectives hier lundi. 

Depuis la révolution islamique de 1979, le régime des mollahs a fait d’Israël l’un de ses principaux ennemis et assimile les attaques terroristes de ce week-end, ayant tué des centaines de civils, à l’expression de « la légitime défense de la nation palestinienne », selon les termes du président iranien Ebrahim Raïssi.