Des milliers de personnes ont manifesté jeudi à Alger et dans d’autres villes du territoire algérien en soutien aux Palestiniens et pour condamner les « crimes » d’Israël, après avoir été autorisés au treizième jour de l’actuel conflit armé entre l’Etat hébreu et le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza.
Au cours de cette première manifestation autorisée depuis l’arrêt du mouvement de contestation populaire du Hirak il y a deux ans, les Algérois ont marché sur 5 kilomètres environ, scandant notamment «Palestine, martyrs» et «Peuple et armée avec toi Palestine», «Non au meurtre des enfants, des femmes et des civils. Où sont les droits de l’homme ?» sur certaines banderoles, on pouvait aussi lire : «Biden criminel de guerre», et des manifestants appelaient au «renvoi de l’ambassadrice des USA en Algérie».
Pour rappel, le chef d’Etat américain, Joe Biden a effectué mercredi une visite sur le sol israélien pour affirmer à ce pays son appui, à la suite d’une attaque du Hamas sur son territoire le 7 octobre dernier, qui a immédiatement entraîné un conflit armé entre les deux parties. Depuis, l’Etat hébreu bombarde aveuglément la bande de Gaza en guise de représailles.
Après la pandémie de Covid-19 et la répression du gouvernement lors du second anniversaire du Hirak en 2021, les marches n’avaient plus eu lieu. Les appels de diverses formations politiques et organisations syndicales à cette manifestation « pour la victoire de la Palestine » ont été diffusés par les chaînes de télévision nationales.