Le navire humanitaire «Ocean Viking» de l’ONG «SOS Méditerranée» qui a sauvé 29 clandestins mardi au large de la Libye, a été contraint de les débarquer au port italien de Ravenne, situé à « six jours de navigation supplémentaires» des ports de débarquement habituels situé au Sud de la botte, a déploré mercredi l’association.
« Après avoir passé huit heures en mer », ces rescapés, originaires « en majorité de Syrie et du Soudan », deux pays en guerre, sont « épuisés », a déclaré l’ONG, ajoutant qu’ils sont désormais pris en charge à bord par ses équipes et celles de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Après un appel de détresse d’Alarm Phone – une ligne téléphonique utilisée par les clandestins en détresse lors de leur traversée de la Méditerranée -, l’Ocean Viking a porté secours mardi à 29 migrants qui étaient à bord d’«une barque en fibre de verre impropre à la navigation dans les eaux internationales au large de la Libye», précise un communiqué de SOS Méditerranée.
Le centre de coordination des secours maritimes en Italie a demandé au navire humanitaire de prendre la direction du port éloigné de Ravenne, situé à une distance de 1.613 kilomètres, afin d’y débarquer les rescapés. Cette destination empêchera l’Ocean Viking « de rechercher et de secourir des femmes, des hommes et des enfants en détresse en Méditerranée centrale » durant une longue période, a regretté l’association.