Le Qatar signe un second méga contrat gazier avec le chinois SINOPEC

QatarEnergy a annoncé samedi la signature d’un second contrat de fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL) avec la société China Petrochemical Corp, également connue sous le nom de SINOPEC, pour une durée de 27 ans.

Dans un communiqué, la compagnie nationale du Qatar a expliqué que ce nouvel accord porte sur la livraison de trois millions de tonnes de GNL par an au chinois SINOPEC, qui a également été associée à la deuxième phase du projet de développement au Qatar, du plus grand champ gazier au monde.

Dans le cadre d’un accord conclu à Shanghai, le géant chinois s’est vu octroyer une part de 5% dans une coentreprise d’une capacité de six millions de tonnes de GNL par an dans le projet North Field South.

Le premier accord avec Sinopec, conclu en novembre 2022 pour une durée similaire, comprenait la livraison de quatre milliards de tonnes de GNL par an à la Chine. Si la durée de cet accord avait été à l’époque qualifiée de « la plus longue de l’histoire du GNL », il a été suivi par des contrats d’une durée similaire avec le français TotalEnergies, le britannique Shell et l’Italien ENI.

En avril dernier, SINOPEC était devenu le premier actionnaire asiatique dans le projet du North Field East (NFE), aux côtés notamment de TotalEnergies. NFE et NFS font partie du projet d’expansion du North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le Qatar partage avec l’Iran.

Le Qatar est l’un des principaux producteurs de GNL au monde aux côtés des Etats-Unis et de l’Australie. Si les pays asiatiques, notamment la Chine, le Japon et la Corée du Sud, sont ses principaux clients, il est de plus en plus courtisé par les pays européens, en quête d’alternatives au gaz russe dont la livraison a été interrompue depuis l’invasion de l’Ukraine.

QatarEnergy a fait état en juillet 2023, d’un bénéfice net de 42,47 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 58% par rapport à 2021. Cette performance s’explique par la hausse de la demande de GNL à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.