Bagdad rapatrie 192 ménages irakiens depuis le camp syrien d’Al-Hol

Au minimum 192 familles irakiennes, composées de 776 personnes en tout, ont été rapatriées en Irak, en provenance du camp syrien d’Al-Hol, où vivent, entre autres, les proches d’éléments de l’organisation djihadiste de l’Etat islamique (EI), a annoncé dimanche un responsable sécuritaire irakien.

Pour sa part, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, avait fait état samedi du départ d’Al-Hol, une localité située dans le Nord-est du territoire syrien, de plusieurs autocars transportant ces ménages irakiens. A leur arrivée dans leur pays, ces expatriés iarkiens seront retenues durant quelques semaines ou mois dans le camp d’Al-Jadaa avant d’être autorisées à regagner leur région d’origine.

Le camp délabré et surpeuplé d’Al-Hol, placé sous administration kurde, abrite environ 50.000 personnes, en l’occurrence des déplacés syriens, des réfugiés irakiens, plus de 10.000 ressortissants d’une soixantaine de pays et des familles de djihadistes du groupe EI.

Une haute autorité de la sûreté irakienne a confirmé sous couvert de l’anonymat, le retour en Irak, de « 192 familles, soit 776 personnes », mentionnant que le ministère irakien des Migrations et des déplacés coordonnait ces rapatriements avec les autorités semi-autonomes kurdes du Nord-est de la Syrie.

Le retour sur le sol irakien de proches de djihadistes demeure un sujet sensible dans ce pays dont une partie de la population a souffert le martyre trois ans durant, en raison des exactions de Daech (acronyme en arabe du groupe EI), mouvement qui a occupé jusqu’à un tiers du territoire irakien entre 2014 et 2017.