Des plaignants ont annoncé hier mercredi que la justice française a émis ce mardi 14 novembre, un mandat d’arrêt international contre le président syrien, Bachar al-Assad, accusé de complicité dans des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre suite à aux attaques chimiques commises en été 2013 contre des civils en Syrie.
Une source judiciaire citée par des médias français a confirmé l’émission de quatre mandats d’arrêt, suite à un « travail de fourmi » de « longue haleine » accompli par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité.
Ces mandats visent également le frère redouté de Bachar al-Assad, Maher, chef de facto de la 4ème division, une unité d’élite de l’armée syrienne, ainsi que les deux généraux, Ghassan Abbas, directeur de la branche 450 du Centre d’études et de recherches scientifiques, et Bassam al-Hassan, officier de liaison et chef de la sécurité.
L’objectif de ces mandats est de « remonter au plus haut possible en identifiant la chaîne de commandement », avec des recherches « en sources ouvertes qu’il faut recouper, sur la base de témoignages et d’informations issues de documents déclassifiés de services de renseignements».
Pour rappel, les attaques chimiques au gaz sarin avaient fait plus de 1.000 morts le 21 août 2013 dans la Ghouta orientale, selon les services de renseignement américains. Des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris enquêtent depuis avril 2021 sur ces attaques imputées au régime sanguinaire de Bachar al-Assad.
L’enquête a été ouverte suite à une plainte avec constitution de partie civile par le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM), Open Society Justice Initiative (OSJI) et Syrian Archive.
Menées au titre de la « compétence extraterritoriale » de la justice française, ces investigations portent également sur les attaques perpétrées dans la nuit du 4 au 5 août à Adra et à Douma qui ont occasionné 450 blessés.