La visite de la délégation de partis de la Gauche marocaine à Stockholm est-elle en train de réduire la tension entre le Maroc et la Suède, provoquée par l’intention du gouvernement suédois de reconnaître la rasd, la république du désert autoproclamée par le Polisario et l’Algérie ?
En tout cas, la rencontre de la délégation marocaine conduite par Nabila Mounib, la secrétaire générale du Parti Socialiste Unifié, avec la secrétaire d’Etat au ministère suédois des affaires étrangères, Annika Soder, a permis de calmer les esprits. La diplomate suédoise a en effet déclaré lors de cette rencontre: « Il n’y a pas de reconnaissance de la rasd ni de volonté de contrarier les intérêts économiques du Maroc ».
De son côté, le chef du gouvernement social-démocrate, Stefan Löfven a déclaré au journal suédois Expressen : «nous n’avons pas pris une telle décision » (de reconnaître la rasd). Mais, il n’a pas non plus précisé si la question était encore à l’ordre du jour de l’exécutif suédois.
Cet assouplissement dans les déclarations du gouvernement suédois est à mettre en lien avec la forte mobilisation au Maroc, où 40.000 personnes ont protesté dimanche devant l’ambassade de Suède à Rabat.
La délégation marocaine a également répercuté le tempo, en expliquant aux suédois les dessous de la question du Sahara et le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement de ce conflit régional. Un plan prévoyant de larges prérogatives qui tiennent compte des particularités culturelles des habitants du Sahara, tout en œuvrant au maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région du Maghreb.
Outre Nabila Mounib, la délégation marocaine est composée de Mohamed Ben Abdelkader, le chargé des relations avec les partis socialistes d’Europe et du monde arabe au sein de l’USFP et de Mme Rachida Tahiri, membre du Bureau politique du PPS.