Séoul met en garde Pyongyang contre le lancement d’un satellite espion

Le Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud a émis ce lundi matin un communiqué d’avertissement contre la Corée du Nord demandant « l’arrêt immédiat du lancement de satellite espion en cours de préparation », et menacé d’«appliquer les mesures appropriées dans le but de protéger la vie et la sécurité » du peuple sud-coréen.

Le général de corps d’armée Kang Ho-pil, directeur du centre des opérations du JCS, a souligné que le lancement d’un satellite de reconnaissance militaire par la Corée du Nord est une violation nette des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisant tout usage de technologies balistiques. Le Conseil de sécurité interdit tout lancement de satellite par la Corée du Nord car il le considère comme un test déguisé de sa technologie de missiles.

Parmi les « mesures appropriées » en représailles au lancement du satellite espion, le responsable sud-coréen a cité la suspension partielle de l’application des accords militaires intercoréens signés le 19 septembre 2018 qui obligent les deux Corées à suspendre leurs activités de surveillance aérienne et leurs exercices de tirs réels le long de leur frontière tendue.

La Corée du Nord a échoué plus tôt cette année, lors de ses deux premières tentatives de mise en orbite d’un satellite-espion militaire, et n’a pas réalisé son engagement de fa ire une troisième tentative en octobre. Les responsables sud-coréens attribuent ce retard au fait que la Corée du Nord reçoit une assistance technologique russe et que le Nord pourrait procéder à un lancement dans les prochains jours.

Séoul a accusé Pyongyang de recevoir des technologies russes pour renforcer ses capacités nucléaires et ses autres capacités militaires en échange de l’approvisionnement de la Russie en armes conventionnelles pour soutenir sa guerre en Ukraine.