Le Parlement sud-africain valide la fermeture de l’ambassade israélienne à Pretoria

Les élus du parlement sud-africains se sont prononcés mardi pour une motion visant à fermer l’ambassade d’Israël à Pretoria et à geler les rapports diplomatiques avec l’Etat sioniste.

La motion, proposée la semaine passée par une formation politique de l’opposition, les Combattants pour la Liberté Economique (EFF), a fait l’objet de discussions puis a été votée au niveau de l’Assemblée nationale. A l’issue de ce processus, 248 députés sud-africains ont appuyé cette motion contre 91 de leurs homologues.

L’Alliance Démocratique (DA), qui est le principal parti d’opposition en Afrique du Sud, ainsi que le Parti Chrétien-Démocrate Africain (ACDP) et diverses autres formations politiques ont rejeté cette motion, qui a toutefois été adoptée grâce à l’appui du parti au pouvoir, le Congrès National Africain (ANC), majoritaire dans la chambre basse du Parlement sud-africain.

«L’ambassade israélienne devrait rester fermée jusqu’à ce qu’ils acceptent un cessez-le-feu», a estimé mardi, la cheffe de file de l’ANC au Parlement, Pemmy Majodina, ajoutant que « la guerre en cours n’est pas une guerre de religion comme certains ici au Parlement veulent nous le faire croire», mais un génocide contre un peuple sans défense.

Rappelons que Pretoria a récemment rappelé tous ses diplomates d’Israël pour consultations, dans un contexte d’attaques continues des troupes israéliennes contre la bande de Gaza.

Par ailleurs, l’Afrique du Sud à l’instar du Bangladesh, de la Bolivie, des Comores et de Djibouti ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les attaques meurtrières de l’armée d’Israël contre les civils Palestiniens de la bande de Gaza.

Dans un communiqué publié vendredi 17 novembre sur son site, la CPI, basée à La Haye, a indiqué que le Bureau du procureur, Karim Khan, a reçu une saisine à cet effet émanant des cinq Etats parties (signataires du traité créant la Cour pénale internationale, ndlr).

Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa à l’origine de cette saisine, exige une action de la CPI face aux crimes de guerre commis à Gaza par les soldats israéliens