Le président Xi Jinping annonce une meilleure protection des entreprises et des investissements étrangers en Chine

Le président chinois Xi Jinping a promis lundi devant le puissant bureau politique du parti communiste (PCC) au pouvoir de veiller à un accès plus égal au marché et à une plus grande protection des droits de la propriété intellectuelle des entreprises étrangères. 

C’est la deuxième fois en moins d’un mois que le numéro un chinois s’adresse directement aux investisseurs, après avoir promis, lors du dernier sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec) à San Francisco, en novembre, des mesures pour « faciliter l’investissement et l’activité des entreprises étrangères. 

De son côté, le Premier ministre chinois Li Qiang a assuré hier mardi lors de l’inauguration de la première exposition internationale consacrée aux chaînes d’approvisionnement à Pékin que « la Chine continuera à créer un environnement commercial international fondé sur l’Etat de droit », tout en mettant en garde contre « les défis et les risques posés par le protectionnisme et la mondialisation incontrôlée ». 

Ces propos s’inscrivent dans le cadre d’une offensive de charme de Pékin pour attirer les investisseurs, après la rencontre entre les président chinois et américain à San Francisco et avant le sommet sino-européen début décembre, et alors que la Chine est confrontée à des difficultés économiques sur plusieurs fronts, notamment dans le secteur immobilier.

La plupart des analystes s’accordent à dire que l’investissement étranger direct s’est effondré en Chine avec, selon les chiffres de l’Administration chinoises des changes publiés il y a quelques jours, une baisse de plus de 92% enregistrée sur les neuf premiers mois de l’année. 

Les entreprises américaines et européennes implantées en Chine se plaignent régulièrement de difficultés, entre les tensions géopolitiques Pékin-Washington, des descentes de police dans certaines multinationales et le traitement de faveur généralement accordé aux concurrents chinois. 

Les entreprises étrangères sont dans l’expectative face à une législation aux contours vagues et sujette à nombre d’interprétations. A titre d’exemple, une nouvelle version d’une loi anti-espionnage est entrée en vigueur en juillet, renforçant sensiblement la marge de manœuvre des autorités contre ce qu’elles considèrent comme des menaces à la sécurité nationale.