L’attribution de l’Exposition universelle 2030 à l’Arabie saoudite suscite des critiques

La capitale saoudienne, Ryad, a été choisie mardi dernier, au détriment de Busan (Corée du Sud) et de Rome (Italie), pour abriter l’Exposition universelle en 2030, une élection qui a suscité quelques critiques.

Lors de ce scrutin, la première ville d’Arabie saoudite a recueilli 119 votes, contre 29 pour Busan et 17 pour Rome, suivant les résultats du Bureau International des Expositions (BIE). Déjà avant cette élection, la candidature saoudienne était loin de faire l’unanimité : pas moins de 15 ONG de défense des droits de l’Homme avaient appelé mardi dernier le BIE à « ne pas voter » en faveur de Ryad à cause de son « épouvantable » bilan en matière de droits humains.

L’ambassadeur Giampiero Massolo, président du Comité promoteur de Rome-2030, n’a pas manqué de commenter la victoire de la métropole saoudienne, en décriant l’ « approche mercantile et transactionnelle » ayant, de son avis, régi l’élection. « Ce n’est plus une bataille de contenus ou une compétition de projets », a-t-il soutenu. La candidature saoudienne met en avant « des paysages naturels au niveau mondial » et « la première exposition carbo-négative » dans un pays figurant parmi les principaux producteurs de pétrole de la planète et l’un des émetteurs majeurs de gaz à effet de serre.