Libye : large soutien international au gouvernement d’union nationale

C’est un Bernardino Leon optimiste qui a annoncé, dans la nuit de jeudi, la formation d’un gouvernement d’union nationale libyen, à l’issue de plusieurs mois de longues et difficiles négociations menées à Skhirate, au Maroc.

leon-succesLe gouvernement, présidé par Fayez El Sarraj, comprend trois vice-premiers ministres : Ahmad Meitig, Fathi El Mejbri et Moussa El Koni, a précisé l’émissaire de l’ONU pour la Libye lors d’une conférence de presse donnée dans la petite ville balnéaire de Skhirate, au sud de Rabat. Bernardino Leon a de grands espoirs que ce gouvernement d’union nationale réunira les parties en conflit et aidera à sortir la Libye du chaos politique et sécuritaire dans lequel elle s’est enlisée depuis la chute du régime de Kadhafi, il y a quatre ans presque jour pour jour.

Entre un Parlement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale et un Congrès rival siégeant à Tripoli et qui lui conteste la légitimité, la Libye vit une situation politique compliquée. Une situation complexe, aggravée par la prolifération des groupes armés qui sèment l’insécurité dans le pays.

Même si quelques éléments radicaux en Libye se sont empressés de contester la démarche, la communauté internationale a apporté son soutien au gouvernement d’union nationale. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, ont tous deux salué l’aboutissement de ce processus. Mogherini a ainsi estimé que les négociateurs libyens avaient fait preuve d’un « esprit de consensus à un moment crucial de l’histoire de leur pays ».

Les diverses parties libyennes réunies au Maroc sous l’égide des Nations unies ont également affiché leur espoir de voir cet accord ramener la Libye à la réconciliation et à la paix.