Le Sénat brésilien a largement voté mardi 28 novembre dernier, en faveur d’un texte allégeant la réglementation nationale en matière d’utilisation des pesticides alors que ce pays est le principal consommateur de ces substances à l’échelle mondiale.
Cette loi approuvée par la Chambre haute du Parlement brésilien juste avant la tenue de la COP28 à Dubaï, semble contraster avec les objectifs environnementaux portés par le chef d’Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.
D’une part, le nombre de contrôles sur les pesticides sera diminué et l’on ne parlera plus d’«évaluation de danger» mais plutôt d’«analyse des risques».
D’autre part, les procédures d’obtention des autorisations de mises sur le marché des pesticides seront simplifiées et accélérées, même pour les substances cancérogènes.
Enfin, la proposition de loi prévoit, entre autres, un délai d’homologation maximal de deux ans pour les nouveaux pesticides, contre une moyenne de huit à dix ans actuellement.
En réaction, The Permanent Campaign Against the Pesticide, un organisme militant contre l’utilisation des produits phytosanitaires, a appelé le président brésilien Inacio Lula à user de son droit de veto contre la proposition de loi lors de l’approbation finale du texte. De l’avis de cette association, il s’agit d’un «pas en arrière» qui pourrait décrédibiliser le Brésil lors de la COP28 à Dubaï.