L’Italie se retire du programme chinois des Nouvelles routes de la soie

L’Italie s’est retirée de l’accord avec la Chine sur les Nouvelles routes de la soie, quatre ans après y avoir adhéré, a indiqué mercredi une source au sein de la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni.

A en croire le journal italien Corriere della Sera, la décision de l’Italie de quitter ce projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres amorcé par Pékin en 2013, a été notifiée au gouvernement chinois 72 heures avant. L’Italie s’est retirée de sorte à « maintenir ouvertes les voies du dialogue politique », a affirmé une source gouvernementale.

En 2019, l’Italie, croulant sous le poids de sa dette publique, est devenue l’unique Etat membre du G7 à adhérer à ce programme de gros investissements de la Chine, considéré par ses détracteurs comme un cheval de Troie ayant pour objectif d’obtenir une influence politique. Avant d’arriver aux commandes de l’exécutif fin 2022, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni avait jugé que cette adhésion constituait une «grave erreur».

Ce programme ambitieux d’un budget de 2.000 milliards de dollars, initié il y a une décennie sous l’impulsion du président chinois, Xi Jinping, a pour but d’améliorer les échanges commerciaux entre les continents asiatique, européen, africain et même au-delà par la construction de ports, de lignes ferroviaires, d’aéroports ou de parcs industriels. Cette initiative est décriée à l’échelle internationale en raison de l’endettement dangereux qu’il fait peser sur des pays pauvres.