Un accord historique conclu à la COP28 à Dubaï pour transitionner hors des énergies fossiles

Les pays du monde entier ont approuvé hier mercredi à la COP28 à Dubaï, une décision historique appelant à une « transition » vers l’abandon des énergies fossiles, une première dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU, les énergies fossiles n’ayant jusqu’alors jamais été mentionnées dans les déclarations finales des COP.

L’accord a été obtenu après une nuit de prolongation. Issu de douloureuses négociations, le texte, préparé par les Emirats arabes unis, a été adopté par consensus à Dubaï. Aucune voix ne s’est opposée parmi les quelque 200 nations représentées en séance plénière avant le coup de maillet entérinant son adoption.

Les pays du monde entier se sont donc engagés à sortir progressivement du gaz, du pétrole et du charbon pour atteindre l’objectif « zéro émissions nettes » au milieu du siècle.

Chaque mot de la dernière version du texte adopté à Dubaï a été négocié, avec nettement moins d’options et de conditionnel que dans les précédentes versions qui circulaient ces derniers jours.

Le texte évoque aussi la lutte contre les émissions de méthane d’ici à 2030 et des autres gaz à effet de serre, et recommandé par ailleurs, le triplement de l’usage des énergies renouvelables d’ici à 2030.

Enfin, les technologies de captage et de stockage de carbone sont évoquées, comme réclamé par les pays de l’OPEP, de même que le nucléaire et des énergies de transition moins émettrices.

Des représentants africains n’ont pas manqué de remarquer que le texte ne fait pas la part belle aux pays africains qui doivent faire autant d’efforts que les pays riches, sans avoir les moyens adéquats, ni obtenu de différenciation. Il est toutefois prévu de doubler les fonds pour leur adaptation. Le texte constate que les financements (pour l’atténuation et l’adaptation) promis à 100 milliards de dollars par an, n’ont hélas pas été atteints en 2021.