Sans surprise, le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a été réélu pour un troisième mandat, recueillant 89,6 % des suffrages exprimés alors que son pays est confronté à la pire crise économique de son histoire.
L’issue de l’élection présidentielle en Egypte, laquelle a eu lieu du 10 au 12 décembre dernier, était attendue, Abdel Fattah al-Sissi ayant battu campagne contre un groupuscule de candidats quasiment inconnus du grand public. A en croire l’Autorité nationale des élections, Hazem Badawy, la participation a atteint un taux « sans précédent » de 66,8 % parmi les 67 millions d’électeurs du pays des pharaons.
A la magistrature suprême depuis une décennie, l’actuel dirigeant égyptien, aujourd’hui âgé de 69 ans, entamera son troisième mandat en avril, conformément à la Constitution de son pays.
Rappelons qu’aux scrutins présidents de 2014 et 2018, cet ancien haut-gradé, arrivé aux commandes en 2013 après avoir évincé le conservateur Mohamed Morsi, avait gagné avec plus de 96 % des voix, avec des taux de participation de 47 % en 2014 et de 41,05 % en 2018. Depuis, Abdel Fattah al-Sissi a allongé la durée du mandat présidentiel de 4 à 6 ans et fait amender la Constitution pour repousser la limite de deux à trois mandats présidentiels successifs.