L’Italie ouvre la porte aux travailleurs extra-communautaires

Les Etats membres de l’Union Européenne (UE) se sont mis d’accord mercredi pour renforcer les lois contre l’immigration clandestine, à l’heure où bon nombre de ces pays, dont l’Italie, sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre et encouragent l’immigration de travail. 

Plus précisément, les eurodéputés et les représentants des 27 pays membres de l’UE ont trouvé mercredi un accord visant à réformer le système migratoire européen. Sévèrement décrié par les activistes des droits de l’Homme, cet accord renforce les lois contre l’immigration clandestine alors que divers Etats membres de l’UE ont besoin d’immigration de travail. 

Dans cet ordre d’idées, l’Italie promet un permis de séjour à 450.000 personnes dans les trois ans à venir. Une politique étonnante pour une coalition gouvernementale qui s’est engagée au début, à réduire l’immigration. Dans ce total, censé être atteint d’ici 2025, environ 50.000 postes ont été ouverts au début de ce mois de décembre et ont été comblés en un rien de temps. 

A en croire le président des chambres de commerces en Italie, Andrea Prete, ces 450.000 titres de séjour sont insuffisants pour satisfaire les besoins du pas en main d’œuvre. « Ça ne suffit pas, le gouvernement reconnaît lui-même qu’il faudrait 800.000 travailleurs. Mais c’est certainement plus d’un million », soutient-il en ajoutant que, dans ce pays européen, « une offre d’emploi sur deux ne trouve pas preneur ».