Le gouvernement britannique a annoncé hier mercredi, sa décision de renoncer à un retour au système de mesures impérial (once, pouce, etc), dont l’ex-Premier ministre, Boris Johnson avait fait un symbole des bénéfices du Brexit.
En plein trêve des confiseurs, le ministère britannique du Commerce a décidé que les quantités de produis vendus dans le pays doivent toujours être affichées sur les emballages en priorité en kilos ou en litres, soit selon le système métrique. Les quantités en onces, en pouces ou en livres peuvent également être affichées, mais de manière moins visible.
L’exécutif britannique a toutefois indiqué qu’une nouvelle directive sera publiée pour promouvoir la sensibilisation aux libertés actuelles qui permettent d’afficher les unités impériales aux côtés de leurs équivalents métriques plus visibles, précisant qu’une révision plus large des règles en matière de métrologie était en cours, conformément à l’engagement de définir les occasions de réformes offertes par le Brexit.
Après la sortie de l’Union européenne, dont les règles imposent le système métrique dans tous les Etats membres, le gouvernement conservateur, dirigé à l’époque par Boris Johnson, avait indiqué vouloir changer la loi britannique pour remettre à l’honneur les unités impériales et incarner ainsi la liberté retrouvée du Royaume-Uni après le Brexit, mais à l’issue d’une large consultation menée en 2022, près de 99% des répondants ont affirmé vouloir conserver la priorité accordée au système métrique.
Après le Brexit et la période de transition fin 2020, le Royaume-Uni avait conservé des milliers de textes réglementaires européens, mais le gouvernement conservateur s’est attaqué à expurger les dispositions qu’il juge contraires aux intérêts britanniques.
A la mi-2023, selon la ministre du Commerce, Kemi Badenoch, plus de 1.000 lois propres à l’Union européenne avaient été supprimées ou modifiées. Mais, face aux risques juridiques, les conservateurs ont revu leurs ambitions à la baisse à court terme.