Les préalables de la visite du président Tebboune en France non encore réunies, d’après Alger

La visite officielle du président algérien, Abdelmadjid Tebboune prévue depuis longtemps en France, fait « toujours l’objet de préparatifs », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, précision que son avènement est tributaire du règlement de cinq dossiers.

« En toute sincérité, les conditions de cette visite ne sont pas idoines », a affirmé Ahmed Attaf dans une interview accordée mercredi dernier à Atheer, la plateforme de la chaîne qatarie Al-Jazira. 

Le ministre algérien des Affaires étrangères a évoqué les dossiers relatifs à la mémoire, à la mobilité, à la coopération économique, aux essais nucléaires français dans le Sahara algérien ainsi qu’à la restitution, à titre symbolique, de l’épée et du burnous de l’émir Abdelkader.

Alors même que le chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, « devait se rendre au château d’Amboise, où était emprisonné l’émir Abdelkader …, les autorités françaises ont refusé (de restituer l’épée et le burnous de l’émir), arguant la nécessité d’une loi », a affirmé Attaf.

Pour ce qui est des essais nucléaires français, ce dernier a déclaré qu’Alger demandait « une reconnaissance des dommages causés » ainsi que « des indemnisations ». 

Rappelons qu’entre 1960 et 1966, la France a effectué 17 essais nucléaires sur les sites de Reggane et d’In Ekker, dans le Sahara algérien. A en croire des documents déclassifiés en 2013, ces essais se sont suivis de retombées radioactives considérables, s’étendant de l’Afrique de l’Ouest au sud de l’Europe.

« Nous ne sommes pas parvenus à des accords sur cinq grands et lourds dossiers. Mais nous continuons à travailler dessus », a assuré le ministre, faisant état néanmoins, de la poursuite des réunions préparatoires de cette visite d’Etat auxquelles prennent part des responsables algériens et français.