Péninsule coréenne : La tension monte au nord du 38ème parallèle

L’agence officielle KCNA a rapporté ce mercredi les déclarations du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un qui a appelé à une dissuasion nucléaire renforcée et a répété qu’il n’hésiterait pas à «anéantir» la Corée du Sud, qualifiée de «principal ennemi» du pays. 

En visite lundi et mardi dans plusieurs usines de munitions, Kim Jong-un a déclaré que l’objectif de Pyongyang doit être de «renforcer les capacités militaires d’autodéfense et la dissuasion nucléaire en premier lieu», et que la Corée du Nord ne déclenchera pas «unilatéralement  un conflit.

Il a aussi indiqué qu’il n’a «pas non plus l’intention d’éviter une guerre», assurant que le moment était venu de «définir la Corée du Sud comme l’Etat le plus hostile à la Corée du Nord». 

Ces déclarations font suite à de récents exercices d’artillerie à munitions réelles par l’armée nord-coréenne près de la frontière maritime contestée, qui ont donné lieu à des ordres d’évacuation et à des contre-exercices. 

Les manœuvres nord-coréennes commencées vendredi représentent l’une des plus importantes escalades des tensions entre les deux Corées depuis 2010, lorsque Pyongyang avait bombardé l’île de Yeonpyeong, faisant quatre morts. 

Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre depuis la fin du conflit en 1953 qui s’est conclu par un armistice, et non par un traité de paix. Et depuis plus de 70 ans maintenant, la péninsule connaît une alternance de périodes de tensions et de relative détente. Mais depuis des décennies, les relations Séoul et Pyongyang sont au plus bas.