Le président élu taïwanais, Lai Ching-te a exprimé sa gratitude lundi à Washington pour son appui lors d’une rencontre avec une délégation américaine, ce qui a incité le gouvernement chinois à réagir immédiatement pour s’opposer à tout contact officiel entre Taïwan et les Etats-Unis.
« Je suis reconnaissant envers les Etats-Unis pour leur soutien fort à la démocratie taïwanaise, qui témoigne du partenariat étroit et solide entre Taïwan et les Etats-Unis (…) même si la Chine continue de harceler Taïwan par des activités militaires ou autres», a affirmé Lai Ching-te, 48 heures après avoir remporté les élections.
En réaction, les autorités de Pékin se sont dites « fermement opposées » à tout échange officiel entre Taïpei et Washington, assurant également «rejet(er) toute interférence des Etats-Unis dans les affaires de Taïwan, de quelque manière que ce soit et sous quelque prétexte que ce soit».
En raison d’une intense pression de la Chine, pour qui Taïwan fait partie de ses provinces, l’île a perdu l’un de ses rares alliés diplomatiques avec l’annonce par Nauru, un micro-Etat du Pacifique, de la rupture des liens avec Taipei. Actuellement, seuls 12 pays dans le monde reconnaissent officiellement Taïwan.
Condamnant une « attaque surprise », Taipei a accusé le gouvernement chinois d’avoir octroyé des « aides économiques » à Nauru pour l’influencer et de chercher ainsi à « asphyxier Taïwan » sur la scène internationale.