La Turquie est à l’origine de multiples violations des droits de l’Homme dans les régions du nord du territoire syrien contrôlées par ses forces et leurs supplétifs, a annoncé jeudi l’ONG Human Rights Watch (HRW).
La Syrie a été déchirée par le conflit armé qui a débuté en 2011 à la suite de la répression des protestations pro-démocratie et les troupes turques y contrôlent, avec des milices affiliées, deux importantes zones frontalières après avoir mené des opérations d’envergure contre les groupes kurdes.
Ankara « porte la responsabilité des graves abus et des crimes de guerre potentiels commis par des membres de ses forces et des groupes armés locaux qu’elle soutient » dans le Nord de la Syrie, a affirmé l’ONG HRW dans un rapport.
«Des responsables turcs …, dans certains cas, ont été directement impliqués dans des crimes de guerre manifestes», affirme HRW dans son rapport.
L’ONG internationale reproche à l’armée turque et aux agences de renseignement d’être « impliquées dans la perpétration et la supervision d’abus » en territoire syrien.
D’après son rapport, les abus et violations sont « le plus souvent dirigés contre des civils kurdes et toute personne considérée comme ayant des liens avec les forces dirigées par les Kurdes ».