Construction : le parasismique en question

Le code RPS 2000 version 2011, nouveau projet de loi  relatif à la réglementation parasismique censé remplacer l’actuel code RPS 2000, vient d’être remis au secrétariat général du gouvernement pour approbation. Principales nouveautés introduites : cinq zones sismiques, trois classes de bâtiments et élaboration d’un logiciel d’analyse, de calcul, et de conception des structures.Les professionnels de la construction devront désormais respecter la nouvelle réglementation parasismique. A noter que ces derniers ont eu du mal à se conformer à l’actuel code RPS 2000. Principal argument avancé, le coût supplémentaire généré par le respect de des normes parasismiques. Ces dernières, rendues obligatoires depuis 2002, imposent aux constructeurs d’intégrer un dispositif de protection contre les tremblements de terre y compris dans les zones à faible risques. Cette réglementation n’a cependant jamais été généralisée. Et ce, malgré le fait que le coût supplémentaire supporté par les constructeurs ne dépasse guère 3% du coût de revient du bâtiment.Rien d’armant selon certains pour qui le code RPS 2000 ne constitue qu’une première version, un préalable à une version plus élaborée. L’idée étant d’avoir une meilleure appréhension du risque sismique et par conséquent, mettre à la disposition des concepteurs d’ouvrages des données plus fiables pour la réalisation de constructions plus résistantes.A cet effet, le code RPS 2000 version 2011 introduit plusieurs nouveautés. La première réside dans l’élaboration d’une carte de zonage plus précise, en meilleure adéquation avec les nouvelles données sismiques. La nouvelle carte de zonage comporte cinq zones, réparties en fonction du risque sismique. Dans la première version du RPS 2000, la carte de zonage ne comportait que trois zones. Une deuxième carte de zonage a également été élaborée. Tout comme la première, celle-ci divise le Maroc en cinq zones, en prenant en compte un autre paramètre qui est celui de la vitesse sismique du sol.De plus, une classification plus fine des bâtiments a également été opérée dans la nouvelle version du RPS 2000. Cette classification a été effectuée sur la base de l’importance des bâtiments et sur la fonction de ces derniers. Trois classes de bâtiments ont ainsi été dégagées : les bâtiments publics prioritaires, suivis des bâtiments publics, puis des bâtiments à usage.Une autre nouveauté réside dans l’élaboration d’un logiciel d’analyse, de calcul et de conception des structures. Celui-ci devrait être remis à l’ensemble des acteurs de la construction.