Afrique du Sud : Nosiviwe Mapisa-Nqakula mise en examen pour corruption

L’ancienne présidente du Parlement sud-africain et cadre du parti au pouvoir le « Congrès national africain » (ANC), Nosiviwe Mapisa-Nqakula, s’est présentée jeudi matin au commissariat de Lyttelton, au sud de Pretoria, pour être officiellement inculpée, alors qu’elle était dans le viseur des autorités locales depuis plus de deux semaines.

Un peu plus tard, cette ancienne ministre est apparue sur les bancs d’un tribunal de la capitale sud-africaine. D’après cette cour, elle fait l’objet de poursuites pour 12 chefs d’inculpation de corruption et d’une accusation de blanchiment d’argent. Après avoir versé une caution de près de 2.750 dollars, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a été remise en liberté en fin de journée.

Au cours de son mandat à la tête du ministère de la Défense, cette femme politique est soupçonnée d’avoir demandé et perçu des pots-de-vin de la part d’une businesswoman mariée à un militaire. Cette intermédiaire aurait ensuite décroché des marchés publics frauduleux et collabore à présent avec le gouvernement sud-africain.

Pour rappel, le domicile de Nosiviwe Mapisa-Nqakula a été perquisitionné le 19 mars dernier par des enquêteurs qui recherchaient des perruques, des sacs haut-de-gamme et une peau d’ours en lien avec ces accusations de corruption. Depuis, l’élue sud-africaine risquait d’être poursuivie par la justice, bien qu’elle ait usé de tous les recours possibles pour étouffer cette affaire.