La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni a milité mercredi pour une « nouvelle approche » à l’égard du continent africain, entre autres sur la question migratoire, au cours d’une visite en Tunisie, l’un des majeurs points de départ de clandestins vers l’Europe.
La première ministre italienne, qui en était à sa quatrième visite dans ce pays maghrébin en l’espace de moins d’un an, a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat tunisien, Kais Saied, « pour le travail que nous menons ensemble dans la lutte contre les trafiquants d’êtres humains », dans un message vidéo diffusé par son cabinet à la suite de leur entretien dans la matinée au Palais de Carthage.
S’étant mise d’accord avec le dirigeant tunisien que cet Etat d’Afrique du Nord « ne peut pas être un pays d’arrivée pour les migrants » du reste du continent, la présidente du Conseil italien s’est engagée à « impliquer les organisations internationales pour travailler sur les rapatriements » des migrants clandestins vers les pays d’origine.
Le combat contre l’immigration irrégulière « nécessite du développement pour les pays africains, des investissements. L’Italie cherche à faire avancer cette nouvelle approche » à l’échelle européenne, a-t-elle affirmé.
D’après des chiffres officiels italiens, les arrivées de clandestins provenant de la Tunisie, qui reculaient depuis l’automne et jusqu’au début de cette année, ont rebondi entre la mi-mars et la mi-avril, pour atteindre 5.587 migrants soit +337,52 % sur un mois.