Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne empêtré dans un énième scandale

En Allemagne, l’extrême droite a été éclaboussée par un scandale de plus mercredi avec l’annonce de l’ouverture d’enquêtes préliminaires pour soupçons de financements d’origines russe et chinoise à l’encontre de sa tête de liste aux élections européennes à venir.

Plus précisément, ces enquêtes ouvertes par le parquet de Dresde portent sur le député européen Maximilian Krah d’Alternative pour l’Allemagne (AfD), a confié à la presse un porte-parole de cette instance. 

Or, cette personnalité politique est d’ores et déjà empêtrée dans une autre affaire : l’un de ses assistants au niveau du Parlement européen, soupçonné d’être un agent chinois, a été interpellé mardi dernier. Depuis, l’eurodéputé l’a licencié.

Pour l’heure, la formation politique d’extrême droite maintient Maximilian Krah comme tête de liste en perspective du scrutin européen de juin, nonobstant l’interpellation de son collaborateur d’origine chinoise. Mais cette décision a été prise avant l’annonce de l’ouverture des deux enquêtes préliminaires.

Celles-ci ont pour objectif de « vérifier s’il existe un soupçon de corruption du député », a indiqué le parquet de Dresde. En effet, les médias allemands ont rapporté, au cours de la semaine passée, que Maximilian Krah avait été soumis à un interrogatoire par le FBI lors d’un voyage aux Etats-Unis en décembre dernier à propos de paiements reçus d’un activiste pro-Kremlin.

Par ailleurs, cet homme politique et son colistier aux européennes, Petr Bryston, ont déjà été mentionnés depuis des semaines dans le cadre de l’affaire du réseau présumé de propagande russe « Voice of Europe », sanctionné fin mars par les autorités tchèques.