Au bout de deux semaines de mutisme, le chef d’Etat américain, Joe Biden, a évoqué la question du mouvement qui secoue les campus universitaires de son pays contre l’attaque israélienne à Gaza, demandant un retour à l’ordre.
Le locataire de la Maison Blanche s’est exprimé sur ce thème pouvant mettre à mal sa campagne à six mois du scrutin présidentiel. « L’ordre doit prévaloir », a-t-il soutenu.
Cette prise de position est intervenue à la suite d’une série de démantèlements manu militari par les forces de l’ordre de campements pro-palestiniens. La dernière opération de ce type en date a eu lieu à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où la police a arrêté des dizaines d’étudiants. « Nous ne sommes pas un pays autoritaire qui réduit les gens au silence », a toutefois assuré le dirigeant démocrate lors d’un bref discours.
Avant cela, son concurrent républicain, Donald Trump, lui avait reproché son immobilisme devant le mouvement pro-palestinien. « Ce sont des tarés de la gauche radicale et il faut les arrêter maintenant », avait-il déclaré à son arrivée à son procès à New York.
Depuis le 17 avril dernier, une quarantaine de campus universitaires américains, de la côte atlantique à la Californie, sont agités par une vague de mobilisation en faveur de la bande de Gaza, rappelant les protestations contre la guerre du Vietnam.