Ukraine : Les conséquences humanitaires de l’offensive russe sur Kharkiv

Les combats dans la région ukrainienne de Kharkiv ont entraîné le déplacement de plus de 14 000 personnes, selon les dernières informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Dr Jarno Habicht, représentant de l’OMS en Ukraine, a souligné lors d’un point de presse à Genève que ces déplacements massifs étaient le résultat de l’intensification des combats au cours des deux dernières semaines. Près de 189 000 autres personnes se trouvent toujours à proximité de la frontière avec la Russie, exposées aux risques liés aux affrontements en cours.

L’OMS a recueilli ces données auprès des autorités locales après des entretiens sur le terrain. Certains déplacés se sont dirigés vers Kharkiv, tandis que d’autres ont trouvé refuge ailleurs. L’offensive terrestre lancée par l’armée russe dans cette région frontalière, accompagnée d’une intensification des attaques aériennes, a conduit à des avancées territoriales significatives pour Moscou depuis fin 2022. Bien que Kiev affirme que la progression russe a été stoppée, Moscou réfute cette affirmation.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé mardi son inquiétude face à l’aggravation des besoins humanitaires et des déplacements forcés résultant de l’offensive russe. Le HCR craint notamment que la situation à Kharkiv, qui abrite déjà quelque 200 000 personnes déplacées internes, ne se détériore davantage si les combats terrestres et les attaques aériennes persistent. Shabia Mantoo, porte-parole du HCR à Genève, a averti que cela pourrait contraindre de nombreuses personnes à fuir Kharkiv pour des raisons de sécurité et de survie, exacerbant ainsi la crise humanitaire.