Les forces armées égyptiennes ont annoncé lundi l’ouverture d’une enquête portant sur le décès d’un garde-frontière égyptien dans des « tirs » au niveau de l’espace frontalier de Rafah reliant le territoire égyptien à la bande de Gaza, où sont déployées les troupes israéliennes.
« Les forces armées égyptiennes, via les autorités compétentes, enquêtent sur des tirs près de la zone frontalière de Rafah ayant entraîné la mort d’un des gardes », indique un communiqué diffusé par leur porte-parole.
De son côté, l’armée israélienne avait déclaré analyser un « incident » impliquant des « tirs » au niveau de la frontière égyptienne, évoquant des « discussions en cours avec les Egyptiens ».
D’après les premiers éléments des investigations, « des coups de feu ont été tirés » entre les troupes israéliennes et des éléments « de la résistance palestinienne, ce qui a conduit à des tirs dans plusieurs directions », a précisé lundi soir une source sécuritaire citée par «Al Qahera News», un organe de presse proche des services secrets égyptiens. A ce moment-là, le garde-frontière « prenait des mesures de protection et s’occupait de la provenance » des tirs, ajoute la même source.
Depuis le 7 mai dernier, des forces armées israéliennes mènent une offensive militaire sur Rafah, une localité palestinienne située dans le sud de la bande de Gaza et limitrophe avec l’Egypte.
Le Caire « a mis en garde contre les répercussions des opérations militaires israéliennes sur l’axe de Philadelphie et contre toute atteinte à la sécurité du personnel de sécurité égyptien déployé aux frontières », a poursuivi la source d’Al-Qahera News, faisant allusion à une zone tampon d’une douzaine de kilomètres entre l’Egypte et la bande de Gaza que l’Etat hébreu administrait avant de s’en retirer de manière unilatérale en août 2005.