Afrique du Sud : Ayant perdu sa majorité absolue, l’ANC en quête d’une coalition

Le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa a invité dimanche l’ensemble des formations politiques à « travailler ensemble » à la suite de l’annonce des résultats officiels des élections législatives, lors desquelles le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis trois décennies, a perdu sa majorité absolue.

Le même jour dans la matinée, l’ANC a fait état de négociations avec d’autres partis politiques afin de constituer une coalition gouvernementale. « L’ANC s’engage à former un gouvernement … stable et capable de gouverner efficacement », a affirmé son secrétaire général, Fikile Mbalula, ajoutant que sa formation politique serait en discussion en interne et avec d’autres partis durant les jours à venir.

Selon les résultats consolidés rendus publics dimanche soir par la commission électorale, l’ANC n’a raflé que 159 sièges sur les 400 que compte le parlement. Il s’agit d’un cuisant revers pour ce parti qui disposait de 230 élus dans le Parlement sortant.

Ce score marque l’histoire de l’Afrique du Sud, où l’ANC détenait une majorité absolue depuis l’accession de Nelson Mandela à la magistrature suprême en 1994.

L’Alliance démocratique (DA), première formation politique de l’opposition, a obtenu 87 sièges. Quant à uMkhontoweSizwe (MK), le parti fondé il y a quelques mois par l’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, poussé à la démission pour corruption, il est désormais la troisième force politique du pays, avec 49 élus.

Le dirigeant sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui est également président de l’ANC, a salué des élections libres, équitables, crédibles et pacifiques soulignant que «notre peuple s’est exprimé, que cela nous plaise ou non (…). Nous devons respecter ses choix».