La majorité des élus de la formation politique allemande d’extrême-droite AfD ainsi que les députés d’une formation politique de gauche souverainiste ont boycotté l’allocution prononcée devant le Bundestag, par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a fait état de sa préoccupation de l’écho du discours prorusse sur le continent européen.
Au cours de son discours sur la tribune de la chambre basse du Parlement allemand, le dirigeant ukrainien a probablement constaté les sièges laissés vacants par presque tous les 77 élus de l’AfD. Seuls quatre députés de ce parti étaient présents à cette occasion. Dans le même ordre d’idées, les 10 élus du parti de gauche radicale BSW ont boycotté l’allocution de Volodymyr Zelensky.
« Nous refusons d’écouter un orateur en tenue de camouflage », a déclaré la direction de l’AfD dans un communiqué, jugeant que « l’Ukraine n’a pas besoin d’un président de guerre mais d’un président de paix ».
Pour sa part, le BSW a affirmé vouloir envoyer «un signe de solidarité avec tous ces Ukrainiens qui veulent un cessez-le-feu immédiat et une solution négociée», a confié à la presse une dirigeante de ce parti.
A noter que ces deux partis ont brillé lors des élections européennes : l’AfD s’est placé au deuxième rang du scrutin avec un score de 16 % des suffrages exprimés et le mouvement BSW a dépassé 6 % des voix, devançant de loin le parti historique d’extrême-gauche die Linke (2,7 %).
De passage à Berlin à l’occasion d’une conférence internationale sur la reconstruction de son pays, Volodymyr Zelensky a exprimé sa préoccupation suite aux succès électoraux de partis « aux slogans prorusses ». C’est « dangereux pour vos pays », a-t-il mis en garde lors d’un point de presse en compagnie du chancelier allemand, Olaf Scholz.