La formation politique nationaliste zouloue Inkhata (IFP), qui a raflé 17 des 400 sièges de l’Assemblée nationale sud-africaine lors des dernières législatives, va se coaliser avec l’ANC, le parti au pouvoir qui a perdu sa majorité absolue, afin de mettre sur pied un gouvernement, a-t-elle annoncé mercredi.
« Il est temps pour l’IFP de renforcer le gouvernement », a affirmé son président, Velenkosini Hlabisa, alors que le chef d’Etat sud-africain, Cyrille Ramaphosa, a appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Nous donnons la priorité à la stabilité et aux intérêts de l’Afrique du Sud, comme nous nous sommes engagés à le faire tout au long de la campagne électorale », a-t-il poursuivi.
Les négociations entre différentes formations politiques continuent, avant la première session de l’Assemblée nationale prévue vendredi, lors de laquelle le dirigeant sud-africain sera élu.
Pour rappel, l’ANC a obtenu seulement 40 % des suffrages exprimés au terme des élections générales du 29 mai dernier, ce qui constitue son score le plus bas depuis l’abolition de l’apartheid en 1994. Ne disposant plus de majorité absolue au Parlement, ce parti est dorénavant contraint de nouer des alliances pour gouverner.
L’Alliance démocratique (DA), première formation politique d’opposition, a gagné 87 sièges. D’après certaines indiscrétions, ce parti pourrait contribuer à la coalition gouvernementale. Dans ce cas de figure, une alliance ANC-DA-IFP pourrait voir le jour.