La centrale nucléaire sud-africaine de Koeberg exploitera son unité 1 pendant 20 années supplémentaires

La centrale nucléaire sud-africaine de Koeberg pourra exploiter l’une de ses deux unités durant deux décennies de plus, comme le sollicitait la société nationale d’électricité Eskom, a fait savoir lundi, l’autorité de régulation nucléaire du pays à la suite de longues délibérations.

D’une durée initiale de 40 ans, la licence d’exploitation de l’unité 1 de la centrale nucléaire de Koeberg, située dans la périphérie de la ville du Cap, devait arriver à échéance au courant de ce mois de juillet, mais, en 2021, la société publique d’électricité Eskom avait sollicité une prolongation d’exploitation d’une durée de 20 ans dans le cadre des efforts ayant pour objectif de mettre un terme aux délestage et pénuries de courant électrique qui perturbent le pays.

Certains activistes écologistes se sont opposés à cette requête au cours des consultations publiques, évoquant des problèmes de sécurité qui ont aussi été soulignés par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) lors d’un contrôle réalisé il y a deux ans. 

A propos, la corrosion et les fissures dans les bâtiments de confinement abritant les réacteurs ainsi que le dysfonctionnement des systèmes de surveillance font partie des risques constatés par l’AIEA. Pour sa part, Eskom avait précédemment affirmé aux médias que ces problèmes avaient été réglés.

Quoi qu’il en soit, le régulateur nucléaire national d’Afrique du Sud a accordé la prolongation de la licence de l’unité 1 de la centrale de Koeberg sous réserve « d’améliorations de la sécurité identifiées dans le cadre du troisième examen périodique de la sécurité », a fait savoir son directeur général, Ditebogo Kgomo.

Cette instance est encore en train d’évaluer l’autre requête d’Eskom de prolonger de deux décennies la durée de vie de l’unité 2 de Koeberg, même si la licence de cette unité court jusqu’en novembre 2025.