Etats-Unis : la directrice des Services secrets endosse l’entière responsabilité de la tentative d’assassinat de Trump

La tentative de meurtre de l’ex-président américain, Donald Trump, est « l’échec opérationnel le plus important » des Services secrets américains depuis des décennies, a reconnu lundi la directrice de l’agence, Kimberly Cheatle, devant les élus américains, alors que diverses voix appellent à sa démission.

Au cours de la première audience du Congrès sur la fusillade ayant eu lieu lors du meeting électoral du candidat républicain en Pennsylvanie le 13 juillet dernier, la patronne des Services secrets a affirmé qu’elle assumait « l’entière responsabilité » des failles en matière de sécurité, avant de promettre de « remuer ciel et terre » pour que cela ne se reproduise pas, tout en admettant que, ce jour-là, son agence avait échoué dans sa mission sacrée de protéger les dirigeants américains.

Diverses sources ont rapporté dimanche que le ministre américain de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a mis en place un comité bipartisan et indépendant pour se pencher sur la tentative de meurtre de Donald Trump.

Lundi, les élus faisant partie du Comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants ont exprimé leur indignation du fait que le tireur avait été en mesure de s’approcher si près du milliardaire, qui aurait dû bénéficier d’une protection maximale. 

Ils ont questionné la directrice des Services secrets sur les motifs pour lesquels elle devrait être maintenue à son poste et pourquoi il avait été permis à l’ex-dirigeant américain de monter sur l’estrade alors que la police locale avait identifié le tireur comme un suspect.

En réponse, Mme Cheatle a affirmé attendre la suite de l’enquête, ce qui a donné lieu à des gémissements et des mouvements d’agitation de la part des membres du comité.

Les Services secrets ont admis avoir refusé certaines requêtes de l’équipe de campagne de Donald Trump ayant pour objectif de renforcer la sécurité lors de ses rencontres dans les années précédant la tentative de meurtre. Mais la directrice de cette agence a assuré qu’on n’avait « refusé aucune ressource » lors du meeting du 13 juillet dernier.