Le gouvernement italien a adopté mercredi un décret faisant passer de 100 000 euros à 200 000 euros par an l’impôt forfaitaire sur les revenus générés à l’étranger que sont tenus de payer les super-riches qui transfèrent leur résidence fiscale en Italie.
Rappelons qu’en 2017, l’impôt forfaitaire a été mis en place afin d’attirer les milliardaires résidant à l’étranger et entraîner ainsi des mouvements de capitaux vers la péninsule. Cette fiscalité très avantageuse, valable durant quinze ans, peut aussi être étendue aux membres de la famille, avec 25 000 euros d’impôt annuel. L’augmentation de l’impôt forfaitaire porte uniquement sur les nouveaux venus qui s’installent sur le sol italien et non ceux qui y vivent déjà, a indiqué le ministère italien de l’Economie.
A date, 1 186 super-riches ont transféré leur résidence fiscale en Italie depuis 2017 afin de jouir de ce régime, mais il est « très difficile d’évaluer » à quelle hauteur ils ont investi dans ce pays, a confié aux médias l’argentier de l’exécutif italien, Giancarlo Giorgetti. Et d’ajouter : cet ajustement d’un régime qui « reste intéressant » est relatif au fait que « nous sommes opposés au lancement d’une course » entre les pays « visant à créer des situations fiscales favorables pour les personnes et les entreprises ».
« Si une telle compétition commence, des pays comme l’Italie, qui ont des marges de manœuvre fiscales très limitées, sont destinées à perdre », a conclu cette autorité.