Washington reprend ses ventes d’armes offensives au Royaume saoudien

Les autorités américaines ont annoncé lundi la reprise de leurs ventes d’armes «offensives» au Royaume d’Arabie Saoudite, plusieurs années après les avoir gelées à cause d’inquiétudes humanitaires au Yémen où l’armée wahhabite combat à la tête d’une alliance arabe la rébellion houthie pro-iranienne.

Le Département américain des Affaires étrangères a indiqué que cette reprise interviendrait après le suivi des procédures d’usage avec le Congrès. 

«L’Arabie saoudite est restée un partenaire stratégique proche pour les Etats-Unis, et nous nous réjouissons de renforcer ce partenariat», a confié aux médias un porte-parole de la diplomatie américaine, Vedant Patel.

Rappelons qu’en 2021, Joe Biden avait été investi à la présidence des Etats-Unis en promettant une nouvelle approche des rapports entre son pays et le royaume wahhabite, avec la question des droits de l’Homme comme point focal. 

Le dirigeant américain avait déclaré dans cet ordre d’idée que seul de l’armement «défensif» serait livré à cet allié.

Cette mesure avait été prise à la suite de bombardements saoudiens sur le sol yéménite occasionnant des milliers de décès au sein de la population civile, d’après des estimations.

L’Arabie saoudite s’est engagée en 2015 au Yémen contre les insurgés houthis, appuyés par l’Iran, qui se sont emparés d’une partie importante du territoire de ce pays.

Toutefois, le contexte géopolitique a évolué depuis cette décision du président Biden. Les Nations Unies ont, entre autres, pu négocier une trêve en avril 2022 qui demeure en vigueur depuis, nonobstant son expiration officielle. Depuis, «il n’y a eu aucun bombardement saoudien sur le Yémen et les tirs transfrontaliers vers l’Arabie saoudite ont largement cessé», a soutenu Vedant Patel.