Pour la troisième fois en l’espace de moins d’un an, Google va devoir répondre devant la justice américaine à la suite d’accusations de pratiques anticoncurrentielles et d’abus de position dominante. Le procès qui s’ouvre lundi s’étendra sur six semaines et portera sur sa suite d’outils adtech.
Ces accusations ont été prononcées par le ministère américain de la Justice. Quelques semaines auparavant, le géant de Mountain View avait perdu un procès concernant son moteur de recherche face à l’administration américaine.
Fin 2023, le concepteur du célèbre jeu vidéo Fortnite avait fait condamner Google, toujours devant la justice américaine, pour ses pratiques anti-concurrentielles avec sa boutique en ligne d’applications mobiles, le Google Play Store.
Dans ce dernier procès, qui aura lieu dans la ville d’Alexandria en Virginie, Google devra se défendre d’abus de position dominante et de pratiques anticoncurrentielles particulièrement sur sa suite d’outils adtech. Dans ce cadre, le ministère américain de la Justice milite pour le démantèlement de cette plateforme.
D’après certaines indiscrétions, Google dispose de «plus de 90 % de part de marché au niveau de leur adserver (l’outil assurant la diffusion des publicités sur les sites des éditeurs) et autour de 70 % pour ce qui est du programmatique, dont le SSP», une solution embarquée sur les sites des éditeurs leur permettant de vendre des espaces publicitaires en temps réel.
Il est reproché à Google de jouir d’un avantage déloyal avec les données utilisateurs recueillies par le biais d’autres services maison, à l’instar de Gmail et Youtube, et de procéder à des exclusions tactiques de concurrents dans l’adtech en rendant non interopérables leurs produits avec ses services.