La justice belge a infligé mardi à Bruxelles, à environ 120 narcotrafiquants des peines de réclusion dans le cadre d’une grosse affaire de trafic de drogue dans ce pays devenu une plaque tournante du narcotrafic sur le continent européen.
Le procès, qui a eu lieu de décembre à mai derniers, dans la capitale belge, Bruxelles, a été caractérisé notamment par le nombre exceptionnel de prévenus : environ 130 hommes et femmes, auxquels se greffaient quatre sociétés, soupçonnées de n’avoir servi qu’à dissimuler leurs activités illicites. Le jugement a été rendu au Justitia, l’ancien siège de l’Otan reconverti en bâtiment de justice pour les procès demandant une haute sécurité.
Parmi ces suspects de diverses nationalités (albanaise, belge, colombienne, kosovare, maghrébine ou ukrainienne), une douzaine d’hommes faisaient l’objet de poursuites en qualité de « dirigeants » présumés d’une organisation criminelle. C’est le cas de l’Algérien Abdelwahab Guerni qui a écopé d’une peine de 17 ans de réclusion.
Dans le même registre, l’Albanais Eridan Munoz Guerrero, administrateur présumé de divers laboratoires de transformation de cocaïne à Bruxelles, interpellé en octobre 2021 par les forces de l’ordre belges, a été condamné à 14 ans de réclusion.
En tout, 9 prévenus ont été acquittés alors que les 119 autres ont écopé de peines de prison allant de 14 mois à 17 ans. En outre, «des peines de confiscation de biens pour plusieurs dizaines de millions d’euros» ont été prononcées, d’après un communiqué du tribunal. A noter toutefois que les condamnés ont le droit de faire appel suite à ce jugement.