Une manifestation de médecins et de professionnels de la santé a eu lieu ce mardi 5 novembre à Maputo, la capitale du Mozambique, pour dénoncer «les violences policières de ces derniers jours à l’encontre de plusieurs manifestants».
Une action contestataire qui rejoint la dénonciation enclenchée par l’opposant Venancio Mondlane autour de la proclamation des résultats provisoires des élections générales (présidentielle et parlementaires) du 9 octobre 2024.
Le Président sortant du Mozambique, Filipe Nyusi a critiqué sans fard, la tenue des manifestations qu’il a qualifiées de nouveau de «violentes», exigeant leur arrêt au nom de plusieurs causes. «Les infrastructures sont détruites… Quel est le rapport avec le processus électoral ? Quel est le but? À part détruire le pays et revenir à zéro», a-t-il dénoncé devant un parterre de juristes lors d’une rencontre tenue à l’occasion de la Journée du droit célébrée dans ce mardi dans le pays.
Le parti de l’opposition qui soutient l’opposant Venancio Mondlane, «Podemos», a déposé le 4 novembre, un recours auprès du Procureur général de la République contre les élections du 9 octobre. En exil en Afrique du Sud depuis près d’une semaine, Mondlane «accuse certaines Commissions électorales de district d’avoir produit de faux procès-verbaux».
Au pouvoir depuis 1975, le parti Frelimo et son nouveau leader, Daniel Chapo, ont été déclarés grands vainqueurs de ces élections générales 2024, d’après les résultats provisoires qui doivent être validés ou non par le Conseil Constitutionnel.